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Gérard Champin, président du Conseil des Ventes, © DR


Un automne chaud pour le Conseil des Ventes

Fin du monopole des commissaires-priseurs français : un agrément devient nécessaire pour organiser des ventes volontaires. Gérard Champin, son président, nous décrit l'organe chargé de le délivrer.

- Où le Conseil des Ventes siègera-t-il, quels seront ses moyens et son mode de fonctionnement ?
Gérard Champin.
Le Conseil des Ventes s'installera prochainement au 19, avenue de l'Opéra, à Paris dans le 1er arrondissement, dans des bureaux de 200m2 environ. Il disposera de 6 ou 7 collaborateurs fixes et d'un budget annuel de 7 millons de francs.
Les décisions du Conseil seront prises à la majorité des présents, un quorum de 6 personnes étant nécessaire. Si un membre titulaire est empêché, il pourra se faire remplacer par son suppléant. Le commissaire du gouvernement, qui doit être nommé prochainement par le garde des sceaux, donnera un avis consultatif sur toutes les décisions du Conseil.

- Quel est le planning des prochains mois ?
Gérard Champin.
Le Conseil des Ventes est habilité à délivrer des agréments à partir du 1er octobre 2001. Mais il peut bien sûr étudier les dossiers dès maintenant et nous en avons déjà un certain nombre, qui émanent de sociétés non encore autorisées. La loi du 10 juillet 2000 réglementant les ventes volontaires laissait deux ans aux commissaires-priseurs pour obtenir l'agrément. Le délai court dont jusqu'au 10 juillet 2002.

- Le Conseil des Ventes va-t-il dynamiser le marché de l'art en France ?
Gérard Champin.
Ce n'est pas le Conseil des Ventes mais la nouvelle organisation qui se met en place qui va le dynamiser. Contrairement à ce qu'on a pu dire, si certains commissaires-priseurs y étaient hostiles, beaucoup, dont moi-même, ne l'étaient pas. Il faut de toute façon sortir d'une logique d'affrontement et travailler pour le bien du marché. Une autre prérogative du Conseil des Ventes devrait contribuer à le rendre plus fiable : le pouvoir de dresser une liste d'experts agréés.

- Maître Champin exercera-t-il encore ?
Gérard Champin.
Je ne pense pas organiser de ventes pendant l'année qui vient. J'ai abandonné en juin ma fonction de président de la Chambre Nationale des Commissaires-Priseurs, où Dominique Ribeyre me succède. Je compte me consacrer entièrement au Conseil des Ventes. Si les 458 commissaires-priseurs demandent l'agrément, outre les demandes provenant de nouveaux candidats, cela fait plus de 50 dossiers à traiter par mois jusqu'en juillet prochain.


 Rafael Pic
24.08.2001