FÉERIE INDIENNE
Les toiles peintes, des rivages de l’Inde au royaume de France

DU 6 JUIN AU 14 DÉCEMBRE 2009
En partenariat avec le musée de l'Impression sur étoffes, Mulhouse



Courtepointe à l'arbre de vie (détail) Inde, vers 1775-1780.
(c) Musée de l'Impression sur étoffes, Mulhouse, David Soyer

   

La fascination des indiennes à travers deux collections exceptionnelles réunies pour la première fois.


MUSÉE DE LA COMPAGNIE DES INDES

Citadelle de Port-Louis
56290 PORT-LOUIS


INFORMATIONS :

Tél. 02 97 82 19 13
Fax 02 97 82 42 88
Site: musee.lorient.fr
E-mail : museeindes@mairie-lorient.fr


HORAIRES :

  • Du 6 juin au 31 août : tous les jours de 10h à 18h30.
  • Du 1er septembre au 14 décembre : tous les jours, sauf le mardi, de 13h30 à 18h.


    PRIX D’ENTRÉE :

  • Tarif plein : 5,50 €.
  • Tarif réduit : 4 €.
  • Gratuit : moins de 26 ans, RMI, chômeurs, enseignants en activité, militaires.


    COMMISSARIAT :

  • Brigitte Nicolas, musée de la Compagnie des Indes.
  • Jacqueline Jacqué, musée de l’impression sur étoffes


    CONTACT PRESSE :

    Delphine Balligand
    Tél. 02 97 82 19 13
    dballigand@mairie-lorient.fr



  • Exotisme des motifs, chatoiement des couleurs, fraîcheur de la matière : des rivages de l’Inde au royaume de France, en passant par la Perse, le musée de la Compagnie des Indes invite à découvrir les cotonnades indiennes imprimées, à partir de son fonds et de celui du musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse. Il propose au visiteur de ressentir l’émerveillement des populations européennes du XVIIe siècle face à ces textiles dont les secrets de fabrication - filage et tissage du coton, peinture et impression sur étoffe - sont alors méconnus en Europe.


    Une mode qui dure deux siècles…

    Ce savoir-faire ancestral est apprécié dans toute l’Asie et, forts de cette supériorité technologique, les Indiens adaptent leur production pour le marché d’exportation. La réponse aux demandes du Moyen-Orient prend la forme des fameuses « perses » que l’Europe admire également. A partir du XVIIe siècle, les agents des compagnies des Indes découvrent ces marchandises, qu’ils utilisent à l’origine comme monnaie d’échange en Asie pour obtenir les épices. Mais, quand les Britanniques présentent ces joyeuses étoffes florales à la clientèle européenne, ils suscitent un engouement jamais démenti jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Un chiffre suffit à l’illustrer : les textiles de l’Inde représentent jusqu’aux trois quarts des cargaisons des 1250 armements effectués par la Compagnie française de 1719 à 1769, de la côte de Coromandel au port de Lorient.


    Galère et pendaison

    Les navires des compagnies des Indes importent ces textiles dans des quantités de plus en plus importantes pour satisfaire les besoins des Européens, tant dans l’ameublement que dans l’habillement. Les indiennes deviennent tentures murales, garnitures de lits, de fauteuils, mais aussi caracos, jupes, robes, brassières d’enfant, robes d’intérieur, etc. La « folie de l’indienne » est telle que, pour protéger les producteurs de textiles français, une prohibition totale frappe ces tissus pendant trois quarts de siècle, de 1686 à 1759. Le port de ces vêtements est puni de galère perpétuelle et leur vente peut conduire à la pendaison ! La dureté de la prohibition propulse les indiennes au firmament des objets désirables… Une contrebande active, alimentée, en partie par les marins des compagnies des Indes, permet de fournir le marché souterrain goûté par toutes les élégantes, de la favorite du roi à la demoiselle de province.



    Deux collections complémentaires

    En 1666, deux ans après que Colbert a créé la première Compagnie française des Indes orientales, le territoire de la future ville de Lorient devient le port de construction, de réparation et d’armement des navires de la Compagnie. La ville devient une des portes d’entrée des indiennes en Europe. A la même époque, Mulhouse est une cité indépendante. Elle compte une importante population d’artisans imprimeurs, de religion protestante pour la plupart, qui ont quitté la France depuis la révocation de l’édit de Nantes en 1685 et la prohibition de l’impression sur étoffes. La première manufacture d’indiennes y est installée en 1746. Les exceptionnelles collections du musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse et celles du musée de la Compagnie des Indes racontent les deux facettes d’une même histoire : celle de l’arrivée des indiennes en Europe, de l’engouement qu’elles ont suscité et des débuts de l’indiennage.

    Illustration : Brassière d'enfant, Inde, première moitié du XVIIIe siècle. (c) Musée de la Compagnie des Indes, Ville de Lorient. Robert le Gall / SHD, département Marine, Lorient


    PUBLICATION :

    Le catalogue de l’exposition, co-édité par le musée de la Compagnie des Indes, le musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse et les éditions d’art Somogy, est disponible au prix de 28 € à la librairie-boutique du musée. Cette publication richement illustrée présente les œuvres exposées à Lorient, contient des articles et des contributions de spécialistes des compagnies des Indes, des textiles indiens et de l’indiennage.


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