NI TOUT À FAIT LA MÊME NI TOUT À FAIT UNE AUTRE
Des chefs-d'œuvre comme modèles


DU 27 JUIN AU 11 NOVEMBRE 2009



La Sainte Cène d'après Léonard de Vinci, gravure sur bois coloriée au pochoir, 1842, éditée par Pellerin, Epinal, Coll. Musée de l'Image, Epinal, dépôt MDAAC


Comment l’imagerie populaire a diffusé l’œuvre des grands maîtres, de la Renaissance à nos jours


MUSÉE DE L’IMAGE
42 quai de Dogneville, 88000 Épinal
INFORMATIONS : Tél : 03 29 81 48 30 - Fax : 03 29 81 48 31 Email : musee.image@epinal.fr Site : www.epinal.fr
HORAIRES :
  • Du 1er septembre au 30 juin : tous les jours de 9h30 à 12h et de 14h à 18h. Le vendredi de 9h30 à 18h. Le dimanche et jours fériés de 10h à 12h et de 14h à 18h.
  • Du 1er juillet au 31 août : tous les jours de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h30. Le vendredi de 9h30 à 18h30. Le dimanche et jours fériés de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h.
    PRIX D'ENTRÉE : Plein tarif 4,70 € / Tarif Réduit 3,15 € / Moins de 16 ans 1 € / - 6 ans gratuit / Groupes : adultes (+ de 16 pers) 77 € / étudiants (+ de 18 pers) 58 € / scolaires (+ de 27 élèves) 27 € / scolaires Epinal gratuit (primaires et maternelles)
    COMMISSARIAT : Martine Sadion, conservatrice en chef du Musée de l'Image, Ville d'Epinal.
    CONTACT PRESSE : Aurélie Cuny, tél : 03 29 81 48 30 Email : musee.image@wanadoo.fr

  • C’est une découverte. Les tableaux des grands maîtres présentés grâce aux saisies révolutionnaires et napoléoniennes au Louvre - Raphaël, Vinci, Rubens, Reni, Santerre… - ont été un immense répertoire de modèles pour l’imagerie populaire. Le musée a choisi une centaine de pièces de sa collection et raconte, de la peinture à l’image, une histoire du goût, des politiques artistiques, de la reproduction des œuvres d’art au XIXe siècle. Les artistes contemporains dont les œuvres se glissent, en connivence, au fil de l’exposition, accompagnent, dévient, refusent les regards que l’on pose sur les chefs-d’œuvre.



    De Raphaël au graveur

    Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre : quelques mots de Verlaine qui illustrent à merveille les liens entre une image et son modèle. Les imagiers en feuilles, comme les émailleurs, les céramistes, les peintres des églises provinciales, etc, se sont tous inspirés des œuvres des grands peintres, celles de Rubens, Raphaël, Guido Reni, Diego Velázquez, Pierre Mignard, Le Dominiquin, José de Ribera, J.B. Santerre… Ces œuvres originales, souvent religieuses, étaient d’abord gravées sur cuivre – le peintre se faisait ainsi connaître – et les estampes, reprises plusieurs fois par des graveurs successifs, se diffusaient dans toute l’Europe.


    Copier ou pas

    A Paris, les graveurs réinterprétaient à leur tour ces estampes en gravure sur bois, rue Montorgueil, ou plus tard en taille-douce, rue Saint-Jacques. Ils avaient aussi des productions originales, les portraits de rois, de reines, des créatures fabuleuses… Les imagiers de province achetaient alors ces feuilles. Avec candeur et en reprenant le modèle déjà existant, ils créaient leurs propres images. Se sont-ils copiés les uns les autres ? Très peu, probablement. Ils ont pu avoir connaissance d’une image de leurs concurrents et décider de créer la même. Mais ils se sont, malgré tout, servis d’une image source, semblable ou différente, ce qui a induit les différentes interprétations d’un même modèle. Il s’agit là de commerce, de faire ce qui se fait, ce qui se vend.

    Illustration : Guido Reni Le Massacre des Innocents, huile sur toile , 1611, Pinacothèque de Bologne, à Paris de 1796 à 1815



    Aujourd’hui encore…

    Plus une image est « reconnue », plus elle est aimée. La tradition n’est pas de mentionner l’artiste qui a créé le modèle. La protection de l’inventeur est une notion contemporaine. A Epinal, il faut attendre C. Pinot vers 1860, pour que la notoriété du peintre soit un argument de vente supplémentaire. Au fil des images, imperceptiblement, subrepticement, certains modèles se sont imposés, répétés jour après jour. Les postures, les gestes des vierges de Rubens, de Raphaël, les hommes attablés de Léonard de Vinci ont rejoint, peu à peu, notre musée imaginaire… Les artistes contemporains puisent eux-même dans ce vivier, comme le prouvent les exemples exposés : D’après Giotto III, une gouache sur papier de Jean-Michel Alberola, les Animaux de la ferme, une lithographie en diptyque de Marcel Broodthaers ou la Cène d’Andy Warhol. Jusqu'à la retranscription minutieuse en puzzle de 1000 pièces, par Gérard Collin-Thiébaut, de la Madone avec les saints, peinte en 1505 par Giovanni Bellini…




    Illustration : Le Massacre des Innocents, d'après Guido Reni, gravure sur bois coloriée au pochoir de François Georgin, 1837, éditée par Pellerin, Epinal, Coll. Musée de l'Image, Epinal, dépôt MDAAC


    Retour à la page précédente

     

    Ajouter aux favoris / Partager

    FaceBook FaceBook Delicious Delicious
    Scoopeo Scoopeo Twitter Twitter