ARAGON ET L'ART MODERNE

DU 14 AVRIL AU 19 SEPTEMBRE 2010


Marcel Duchamp, L.H.O.O.Q. (La Joconde à moustache), Ready-made rectifié. Crayon graphite sur héliogravure - 61,5 x 49,5 cm. Coll. Parti communiste français en dépôt au Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne/ Centre de création industrielle © Adagp, Paris 2010 - © Photo RMN-Philippe Migeat

   

Le dialogue fécond entre une grande figure du surréalisme et les artistes du XXe siècle


L’ADRESSE MUSÉE DE LA POSTE

34 Boulevard de Vaugirard – 75015 PARIS


INFORMATIONS :

Tél : 01 42 79 24 24
Site: www.ladressemuseedelaposte.fr


HORAIRES :

Du lundi au samedi de 10h à 18h. Fermé le dimanche et les jours fériés.


PRIX D'ENTRÉE :

Plein tarif : 6,50 € (donne accès aux collections permanentes)
Tarif réduit : 5 €
Gratuité pour les moins de 13 ans et pour les postiers


COMMISSARIAT :

Josette Rasle


CONTACT PRESSE :

Marie-Anne Teulat
Tel : 01 42 79 23 29
E-mail : marie-anne.teulat@laposte.fr


L’exposition présente les peintures, dessins, collages et sculptures de plus de quarante artistes sur lesquels Aragon a expressément écrit : de Signac à Pirosmani, de Matisse à Picasso, en passant par Marquet, Chagall, Klee et de plus jeunes artistes tels Titus-Carmel, Le Yaouanc, et Moninot, encouragés par Aragon dès leur première exposition. Les œuvres sont illustrées par les réflexions les plus percutantes de l’écrivain, et accompagnées de livres et de documents de l’époque. Après Philippe Soupault consacré en 1989 par la ville de Montreuil, André Breton en 1991 par le Centre Georges Pompidou, c’est aujourd’hui l’heure du troisième mousquetaire du surréalisme, Louis Aragon.



Une fusion art-littérature

Louis Aragon (1897-1982), fondateur du mouvement surréaliste avec André Breton et Philippe Soupault, est un des esprits les plus brillants et les plus complexes du XXe siècle. Les trois hommes ont très tôt entamé un dialogue avec la peinture. A tel point que leurs écrits sur l’art forment un véritable corpus dans leur oeuvre. La littérature et l’art sont, pour Aragon, imbriqués et portent en eux la même interrogation : la mise en question de l’homme et du monde et, par là même, des langages verbal et pictural. Pour Aragon, les objets sont des mots et les mots des matériaux de construction. La rencontre de l’auteur avec des peintres majeurs a été fondamentale. « Elle a toujours marqué une étape importante de ma propre vue des choses », écrira-t-il.


La révolution du collage

Ces peintres, dont il fait la connaissance grâce à Guillaume Apollinaire et à Pierre Reverdy, vont, pour certains, l’accompagner toute sa carrière. Aragon, en intimité avec ceux qu’il appelle « les aventuriers de la pierre et de la toile », sera mêlé de près aux événements capitaux de l’histoire de l’art du XXe siècle. Il publie dès 1923 un texte sur Max Ernst, puis en 1930, en guise de préface à une exposition, La Peinture au défi, qui se veut une réflexion sur les collages, suscitée par La Femme 100 tête de l’artiste et par ceux de bon nombre d’artistes dadaïstes et surréalistes auxquels il est encore lié : Duchamp, Picabia, Arp, Man Ray, Miró, Tanguy… Dans ce texte essentiel, qui préfigure ce que deviendra la création contemporaine, Aragon fait l’historique de cet art nouveau, tente d’expliquer « le défi que le collage lance à la peinture traditionnelle » et pose la question du réalisme, voire du réalisme socialiste.



Du réalisme socialiste à Matisse

Il approfondira ces concepts en 1935 dans son ouvrage Pour un réalisme socialiste. Dès lors, il se fait le défenseur d’artistes comme Taslitzky, Fougeron (quand il ne lui reproche pas de faire fausse route), et d’artistes soviétiques. Ce qui ne l’empêche pas simultanément d’écrire des articles sur Pirosmani, Signac, Matisse, Picasso, Léger, Chagall, Miró, Ernst, Masson, Malkine, Hoffmeister, Giacometti, Grüber, Buffet, Kolar, Fassianos… pour des catalogues ou des journaux, principalement Les Lettres françaises, hebdomadaire littéraire dont il assure la direction de 1953 à 1972, épaulé par Pierre Daix, rédacteur en chef, et qui seront repris dans Aragon, Ecrits sur l’art moderne (1981). Enfin, en 1970, il consacre un essai remarqué à son ami Matisse, rencontré trente ans plus tôt. A côté de ses écrits, Aragon se montre aussi un fin collectionneur : il possède des Braque, Masson, Arp, Hoffmeister, jusqu’à la célèbre Joconde à moustache (L.H.O.O.Q.) de Marcel Duchamp, dont il fera don au PCF en 1979.


PUBLICATIONS :

• Catalogue : 6e numéro de la collection « un timbre-un artiste », il est coédité avec l’Ecole nationale supérieure des beaux arts. Préface de Pierre Daix, textes et entretiens de Josette Rasle avec Jean Ristat et Sarah Wilson.
• DVD : Aragon, le roman de Matisse, un film de Richard Dindo - 2003 – 52 min. D’après le texte de Louis Aragon, Henri Matisse, roman publié aux éditions Gallimard (1971) et les œuvres de Henri Matisse. Edité chez ARTE Editions.


Retour à la page précédente

 

Ajouter aux favoris / Partager

FaceBook FaceBook Delicious Delicious
Scoopeo Scoopeo Twitter Twitter