N° 139 - du 18 juin 2009 au 24 juin 2009


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 L'AIR DU TEMPS


L’Ermitage voit double
AMSTERDAM - Un Ermitage ferme, un autre ouvre. Si l’expérience de Las Vegas a fait long feu, celle d’Amsterdam devrait avoir une tout autre issue. L’inauguration de cette branche du musée de Saint-Pétersbourg, le 19 juin, est intéressante car elle diffère de la stratégie suivie par les autres grands musées occidentaux. Le Louvre, le Guggenheim ont choisi de pourchasser les devises des pays du Golfe et ont commandé des édifices spectaculaires à des cadors de l’architecture pour y loger des collections encore en devenir. En s’installant dans une demeure historique du XVIIe siècle le long de la rivière Amstel, pour y montrer par roulement une partie de son fonds, l’Ermitage les prend à contrepied. Ce qui pouvait paraître une politique dépourvue de panache risque de s’avérer un choix gagnant. Dans la vieille Europe, le public potentiel est plus important et la proximité devrait faciliter le prêt de pièces importantes. La première exposition rassemble près de 2000 objets et ne prend pas de risques majeurs : elle synthétise la vie de cour des tsars, à coups d’habits de cérémonie, de trônes Romanov et de bijoux Fabergé.
  • L’Ermitage Amsterdam ouvre au public le 20 juin 2009.
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     EXPOSITIONS


    Papes de Provence
    AVIGNON – Autres temps, autres mœurs : quand le souverain français envoie un émissaire chez le pape en 1303, c’est pour le gifler. L’attentat d’Anagni, commandité par Philippe le Bel, n’en sera pas l’unique cause mais il contribuera à l’élection d’un pape français puis à l’installation des souverains pontifes à Avignon pendant trois quarts de siècle. Pour fêter le 700e anniversaire de leur arrivée (en 1309), le musée du Petit Palais montre comment la culture locale s‘est enrichie au contact des maîtres italiens. Dans une ville qui passe en peu de temps de 6 000 à 40 000 habitants, les architectes bâtissent de somptueuses livrées cardinalices et les peintres se chargent de les décorer. L’influence siennoise est prépondérante comme le montrent les rapprochements d’œuvres, réalisés grâce aux prêts de la Pinacothèque de Sienne, qui mettent en avant Matteo Giovannetti ou le grand Simone Martini. Ce dernier mourra d’ailleurs à Avignon en 1349, après avoir travaillé aux fresques de la cathédrale Notre-Dame-des-Doms.
  • Avignon-Sienne au musée du Petit Palais, du 19 juin au 31 octobre 2009
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    Les courbes de Mucha
    MONTPELLIER – Avec Guimard, il a porté le style « nouille » au pinacle : Mucha (1860-1939) est l’un des artistes fondateurs de l’Art nouveau, qu’il a décliné dans tous les registres. Affiches de théâtre, publicité pour des vélocipèdes ou les biscuits LU, illustrations de missels et de livres de voyage, bijoux pour le joaillier Fouquet ou grands panneaux historiques… L’exposition du musée Fabre présente l’ensemble de sa carrière en 260 pièces tout en insistant sur quelques moments clés. Le plus important est sans nul doute la rencontre avec Sarah Bernhardt en 1894. L’affiche de Gismonda, réalisée lors d’un remplacement au pied levé, lui assure l’admiration de la célèbre actrice, qui lui confie l’exclusivité sur son « image »… Le pavillon de la Bosnie-Herzégovine, réalisé pour l’Exposition universelle de 1900, installe sa notoriété. Son décor est ici reconstitué tandis que sont présentés deux des gigantesques panneaux de l’Epopée slave, l’entreprise qui l’occupera à la fin de sa vie, lorsque son art aura pris une coloration plus patriotique et religieuse.
  • Mucha au musée Fabre, du 20 juin au 20 septembre 2009
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    La rédaction d'Artaujourdhui vous conseille aussi…
  • Avec Le vin chante dans les bouteilles, le musée d’Aquitaine à Bordeaux présente vingt siècles de flacons, de l’amphore à la bouteille design d’aujourd’hui. Du 20 juin au 20 septembre 2009
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  • Sous le titre De Courbet à Picasso, la fondation Gianadda, à Martigny (Suisse), présente un florilège de la collection du musée Pouchkine de Moscou. Du 19 juin au 22 novembre 2009
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  • Un critique d’art influent des années 1980 et 1990, dont l’aura a été amplifiée par son suicide théâtral : présentée au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, l’exposition Dans l’œil du critique évoque le parcours de Bernard Lamarche-Vadel. Jusqu’au 6 septembre 2009.
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     MUSÉES


    Jour J pour l’Acropole
    ATHÈNES – De sa terrasse panoramique, on peut déjeuner en admirant le Parthénon, auquel il est dédié. L’essentiel est évidemment à l’intérieur : le nouveau musée de l’Acropole, dont l’inauguration a été maintes fois remise, ouvre enfin au public, le 20 juin. Dessiné par l’architecte Bernard Tschumi, ce parallélépipède de verre, de béton et d’acier, se veut un modèle d’éclairage naturel : ses principales richesses sont des statues, dont la perception doit pouvoir changer avec toutes les nuances de la lumière athénienne. Le parcours se veut rationnel, partant des fouilles du rez-de-chaussée pour atteindre, par un escalier de verre, les collections archaïques (dont le fronton de l’Hekatompedon, premier temple consacré à Athéna, et des fragments de l’Erechtheion) puis, plus haut, la salle dite du Parthénon. C’est là que trônent les célèbres frises, pour l’essentiel des moulages puisque les originaux se trouvent à Londres, au British Museum, où ils ont été emportés par lord Elgin au début du XIXe siècle. Les dix mille visiteurs attendus chaque jour pourraient bien devenir les meilleurs ambassadeurs d’un rapatriement tant de fois exigé par les autorités grecques…
  • Le musée de l’Acropole (New Acropolis Museum) ouvre le 20 juin 2009 et ne sera accessible jusqu’au 23 juin qu’aux détenteurs de billets achetés sur le site internet.
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     VENTES


    Graffiti, valeur sûre
    PARIS – La scène du Street Art est tellement pléthorique, active et mouvante qu’il lui arrive la même chose que pour les maîtres anciens : certains auteurs sont si mal documentés que l’on est contraint d’user d’approximations, parfois cocasses comme pour « Marie Rouffet, active au XXe siècle ». Heureusement, dans la vente du 20 juin à la Cigale, à côté de dame Rouffet, d’autres auteurs sont parfaitement connus comme WK Interact dont une grande composition de 6 mètres sur 7 est estimée près de 100 000 euros. D’autres classiques comme Futura 2000, Speedy Graphito , Miss-Tic, John Matos Crash ou Blek le Rat sont présents. Si l’on ne veut pas courir de risques, on se rabattra sur Keith Haring, Warhol ou Basquiat. La logique de découverte pousserait plutôt à viser Cope 2, Indie 184 ou Wayne, des artistes cousins des grapheurs anonymes du RER.
  • Street Art et graffiti le 20 juin 2009 à la Cigale (SVV Millon Cornette de Saint-Cyr)
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     L'ARTISTE DE LA SEMAINE



    Lee Bul, Sans titre, 2009, 60,5 x 45,5 cm, Courtesy galerie Thaddaeus Ropac, Paris/Salzbourg, photo : Charles Duprat
    Lee Bul : le jeu de la transparence
    Elle avait fait l’objet d’une belle rétrospective à la fondation Cartier il y un an et demi. On y voyait des suspensions en cristal et une baignoire pleine d’encre noire. Avec le Gallois Cerith Wyn Evans, l’artiste coréenne, née en 1964, a fait du lustre l’un de ses motifs récurrents. Aérien, plein de reflets, de nœuds, de fils et de filets, il s’observe d’en bas, comme une véritable sculpture. Lee Bul revient à Paris, à la galerie Thaddaeus Ropac, avec des œuvres sur papier et sur toile qui continuent d’explorer ce thème. Une deuxième série, centrée sur la notion d’utopie, rappelle que Bul, certes esthète, aime aussi mêler la provocation à la transparence : son installation Majestic Splendor, où des poissons se décomposaient dans des sacs en plastique, avait fait scandale au MoMA en 1997.
  • Lee Bul est présentée à la galerie Thaddaeus Ropac (7 rue Debelleyme, 75003 Paris), du 23 juin au 25 juillet 2009
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     LIVRES



    Magritte pour les petits
    René Magritte, dont le musée vient d’être inauguré à Bruxelles, c’est du pain bénit pour les enfants. Comme dans Alice au pays des merveilles, chaque image peut être interprétée de diverses manières. Ce petit ouvrage cartonné lance des pistes. Pourquoi Magritte réutilise-t-il des motifs comme le grelot, l’oiseau-feuille, le bilboquet, le chapeau melon ? Que signifient ces phrases curieuses - « Ceci n’est pas une pipe » - ou ces mots déconnectés des objets qu’ils accompagnent – « l’orage » placé à côté d’un verre? Alors que les adultes privilégient une compréhension intellectuelle de l’art, les jeunes sont invités à expérimenter : pourquoi ne pas se lancer dans des « cadavres exquis » ?
  • Le Petit Atelier Magritte par Raffaella Russo Ricci, Hazan, 2009, 48 p., 12 €, ISBN : 978-2-754-103671
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     BRÈVES


    ANGOULÊME – Le musée de la Bande dessinée ouvre le 20 juin 2009 dans les chais Magelis restaurés.
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    LE MANS – La ville du Mans inaugure le 18 juin 2009 son nouveau musée d’archéologie et d’histoire, le Carré Plantagenêt.
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    PARIS – Le Salon international du livre ancien se tient au Grand Palais du 19 au 21 juin 2009 avec 140 exposants et le Québec en invité d’honneur.
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    PARIS – La ministre de la Culture, Christine Albanel, a autorisé les travaux à l’hôtel Lambert (XVIIe siècle), sur l’île Saint-Louis, qui avaient fait l’objet de polémiques lors de leur annonce l’hiver dernier.


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    Cette semaine, ne manquez pas…

    JEAN-LOUIS FAURE Sculpteur d’Histoire[s], une rétrospective
    CHALON-SUR-SAÔNE - Le musée Denon dédie une rétrospective à un artiste atypique, Jean-Louis Faure, dont les sculptures, à mi-chemin entre Duchamp et l'histoire contemporaine, sont de véritables rébus mentaux… ou des calembours visuels.
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    ETTORE SOTTSASS (1917-2007) «Tout est design, c’est une fatalité»
    RIOM - Fort d'une belle collection de design du XXe siècle, le musée Mandet rend hommage à un créateur exceptionnel, auteur de la machine à écrire Valentine (pour Olivetti) et de meubles colorés et ouvertement non fonctionnels, sous la signature Memphis.
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