ArtAujourdhui.Hebdo

N° 366 - du 20 novembre 2014 au 26 novembre 2014


Figure de proue, XIXe siècle, bois, nacre, 20 x 8,7 x 12,2 cm. © Musée du quai Branly, photo Claude Germain.

Lointaines Salomon

PARIS – Lorsqu’un navigateur espagnol du XVIe siècle, Alvaro de Mendaña, y fut ébloui par l’éclat d’énormes pépites d’or, il eut la certitude d’avoir trouvé le royaume de Salomon. Il ne s’agissait que de pyrite mais ce lointain archipel d’Océanie trouva définitivement son nom… Bien qu’il ait une certaine importance dans l’imaginaire collectif français puisque c’est là que disparut La Pérouse en 1785, cette poussière d’îles aux quatre-vingts langues est mal connue. Comment l’esprit des ancêtres, véhicule du pouvoir ou « mana », s’incarne-t-il dans les objets rituels (reliquaires, pectoraux) ? Comment s’échange la monnaie (objets complexes en plumes et écaille de tortue) ? Quelle est l’importance de la mer, qui donne naissance à des pirogues et figures de proue finement sculptées ? Quelques prêts internationaux et, surtout, la riche collection du musée (donation Roland Bonaparte, fonds de la célèbre expédition de la Korrigane en 1934-36, etc.) permettent de répondre à ces questions.
L’éclat des ombres, l’art en noir et blanc des îles Salomon au musée du quai Branly, du 18 novembre 2014 au 1er février 2015.

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