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N° 390 - du 21 mai 2015 au 27 mai 2015


Aristide Maillol, Nu debout se coiffant, (baigneuse aux bras levés), 1898 Epreuve en bronze à patine brune nuancée. Fonte Alexis Rudier, Paris. Estimation : 250 000 à 350 000 €.

Jean Patou, l’appel de l’Amérique

PARIS - «Je suis français et je déteste les extravagances», confiait-il au Washington Post en 1923, lorsque, âgé de moins de 40 ans, il récoltait les lauriers outre-Atlantique. De ce créateur à la courte vie (1887-1936), contemporain de Chanel et Poiret, on n’a guère retenu qu’un parfum mythique, Joy. Pourtant, ce précurseur du prêt-à-porter et des défilés-spectacles, importateur des premières top models de New York et inventeur de la première huile solaire, trouva aussi le temps d’être un collectionneur. La vente du fonds familial fait resurgir quelques-uns de ses modèles, comme ces sweaters à la garçonne ou la robe du soir Black and White, mais aussi son mobilier dessiné par Süe et Mare, un sensuel bronze de Maillol ou son jardin secret, les autographes. Emergent des manuscrits de Bossuet, Colette ou Proust, mais, surtout, une richissime correspondance de La Fayette avec ses compagnons de la guerre d’indépendance. Nul doute que les Américains continueront de montrer leur attachement à celui qu’ils appelaient «l’homme le plus élégant d’Europe»…
Jean Patou, couturier, bibliophile et collectionneur le 22 mai 2015 à l’hôtel Drouot (Pierre Bergé et Associés).

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