ArtAujourdhui.Hebdo

N° 484 - du 21 septembre 2017 au 27 septembre 2017


© Nouvelle AOM / photo RSI Studio / IDA+

EXPOSITIONS

Zorn, Paris galant et Suède profonde

PARIS - Cent onze ans qu’on l’attendait ! Anders Zorn (1860-1920) n’a pas été exposé à Paris depuis 1906. Le peintre suédois fut pourtant un des chouchous de la Belle Epoque. Installé boulevard de Clichy, il triomphait au Salon avec ses portraits mondains, qui valent bien ceux de Boldini et Carolus-Duran, ou avec des nus audacieux qui corsaient sa gloire d’un léger parfum de scandale. Grand voyageur (l’Espagne dans sa jeunesse, Londres, Istanbul, Venise, l’Amérique au cours de sept voyages différents), Zorn ne résistera pas à l’appel du bercail : à 36 ans, il s’installe dans un village au bord du lac de Siljan, dans cette plaine suédoise tant aimée de la Dalécarlie, y croquant les paysages changeants et les paysannes nues au corps vigoureux. Aquarelliste dans l’âme, Zorn était aussi un graveur émérite. On dit qu’il dessina le portrait de Renan sur la plaque de cuivre en moins d’une heure. Par le biais de dons, notamment de l’artiste lui-même, la BnF possède l’une des collections les plus complètes de son œuvre gravé (75% de ses 288 planches), qui constituent une section intéressante de l’exposition.
Andres Zorn, le maître de la peinture suédoise au Petit Palais, du 15 septembre au 17 décembre 2017.

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