L’Académie française au fil des lettres, de 1635 à nos jours
Philippe de Flers et Thierry Bodin
Les académiciens sont gens sérieux. On s’en aperçoit au fil de ce recueil de lettres, de Richelieu, le fondateur de l’Académie française, jusqu’à Jean Cocteau. Pas un dessin, pas une fantaisie (à part le papier bleu de Flaubert, un croquis de Robert de Flers et un dessin, très amusant, de Jean Guitton, ainsi légendé : « l’Académie discutant sur le mot « con », 16 février 1967 »). Mais du papier noirci de lignes, de paragraphes, avec des graphies toutes différentes. On voudrait y lire un reflet de la personnalité de l’auteur et on se prend au jeu visuel, en feuilletant l’ouvrage : comment écrivaient Buffon, Hugo, Claudel ? Perrault est le plus propre – une vraie machine à écrire – et Barbey d’Aurevilly est un brouillon notoire…
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Critique parue dans la newsletter N° 186 - du 23 septembre 2010 au 29 septembre 2010