José Medeiros. Chroniques brésiliennes
sous la direction de Sergio Burgi et d’Elise Jasmin
Son nom est peu connu mais synthétise, autant que celui du plus médiatisé Pierre Verger, un Brésil disparu : le Brésil de l’immédiat après-guerre, celui de Getulio Vargas, du Maracanazo (la défaite cuisante en finale de la coupe du Monde en 1950), de la vogue naissante du carnaval à l’échelle mondiale. José Medeiros (1921-1990) a réalisé ses plus beaux sujets très jeune, dans le cadre d’un magazine, O Cruzeiro, financé par le magnat de la presse Assis Chateaubriand, qui se donnait les moyens de produire des reportages ambitieux, à l’image de Vu ou de Life. Voici donc des séries pionnières sur les Indiens d’Amazonie et du Mato Grosso (dès 1949), sur les rites du candomblé, sur le petit peuple du Nordeste ou simplement sur la vie de plage à Rio de Janeiro et les mondains du Jockey Club. A 40 ans, Medeiros délaisse la photographie de presse et se tourne vers le cinéma, où il assistera de grands metteurs en scène comme Carlos Diegues. Son moment décisif était passé, il nous revient aujourd’hui, grâce à une heureuse redécouverte…
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Critique parue dans la newsletter N° 233 - du 27 octobre 2011 au 2 novembre 2011