Les arts sous l’Occupation
Sous la direction de Stéphane Guégan
Le 16 mai 1940, alors que la campagne de France est lancée depuis une semaine, Duchamp s’installe à Arcachon. Le 20 octobre 1944, Arletty, accusée de collaboration, est arrêtée à l’hôtel Lancaster. Entre ces deux dates, en France occupée et notamment à Paris, quatre années noires mais non pas quatre années vides. Picasso travaille dans son atelier de la rue des Grands-Augustins, Kees van Dongen expose à la galerie Charpentier, Sacha Guitry, Cocteau et Paul Morand écrivent, Charles Munch tient la baguette au Conservatoire, Abel Gance, Pagnol, Raimu et Fernandel tournent. Fallait-il le faire ? Fallait-il que Marie Laurencin donne des illustrations à l’hebdomadaire Comoedia ? Fallait-il dépenser 56 millions de francs pour produire Les Enfants du paradis ? Les réponses sont moins simples qu’on le suppose au premier abord. Organisé en éphémérides, le volume détaille mois après mois le temps de l’Occupation, ses personnages-clés, ses œuvres majeures, d’un bord et de l’autre - des Décombres de Rebatet au Corbeau de Clouzot.
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Critique parue dans la newsletter N° 282 - du 29 novembre 2012 au 5 décembre 2012