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XXE SIèCLE

Niki de Saint Phalle, la révolte à l’œuvre

Catherine Francblin

Elle est indéfectiblement liée à ses Nanas surdimensionnées, qui l’ont rendue célèbre. Mais Niki de Saint-Phalle ne se limite pas à ces icônes d’une féminité colorée, adoubées par le grand public. Plus tôt, elle avait choqué avec ses tableaux-tirs ou avec cette colossale odalisque allongée, Hon, présentée en 1966 au Moderna Museet de Stockholm, dont on pouvait visiter l’intérieur en entrant par le vagin. Niki de Saint-Phalle, descendante d’une dynastie au sang bleu, ruinée par la crise de 1929, abusée par son propre père, mariée à un écrivain expérimental, ami de Queneau (Harry Mathews) puis à l’un des papes de l’art brut (Tinguely), a eu plusieurs vies. L’ouvrage les parcourt en parallèle, retraçant ses amitiés (Spoerri, Restany, Jodorowsky), ses créations (du Golem de Jérusalem au jardin des Tarots en Italie) et ses souffrances. Une imperfection, que les éditeurs anglo-saxons savent éviter : l’absence d’un index des noms, indispensable pour se retrouver dans un tel dédale d’amours, d’amitiés et d’influences artistiques !


Niki de Saint Phalle, la révolte à l’œuvre, par Catherine Francblin, Hazan, 2013, 448 p., 29 €

Niki de Saint Phalle, la révolte à l’œuvre - Catherine Francblin


Critique parue dans la newsletter N° 319 - du 17 octobre 2013 au 23 octobre 2013

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