Les chances de ma vie. Mémoires
Werner Spies
Il a traversé ce dernier demi-siècle en faisant une infinité de rencontres. Celles de Picasso (dont il rédigea le catalogue raisonné de la sculpture) et de Max Ernst (dont il est l’un des spécialistes) sont les plus connues. Mais Werner Spies, qui fut directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou, et à qui l’on doit la fameuse exposition « Paris-Berlin » en 1978, en a bien d’autres à son actif, comme il l’explique dans ces abondantes mémoires. Et pas seulement dans le domaine de l’art. Le natif de Tübingen (en 1937) a aussi bien fréquenté Audiberti et Samuel Beckett que Jérôme Lindon (des Editions de Minuit), Rossellini ou Peter Handke. Un who’s who emblématique d’une Europe ouverte et cosmopolite – que le retour des nationalismes est susceptible de mettre à mal.
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Critique parue dans la newsletter N° 366 - du 20 novembre 2014 au 26 novembre 2014