Voyages
Philippe Djian
L’exposition est presque finie (le 23 février 2015) mais qu’importe, le voyage pourra toujours continuer ! L’ouvrage accompagne en effet un accrochage original : le choix, partiel, partial et « hétéroclite » (d’où son intérêt) exercé par l’écrivain Philippe Djian dans la collection démesurée du Louvre, sur une thématique universelle : le voyage. Aujourd’hui que tout le monde poireaute à l’aéroport et se rend à l’autre bout du monde en 12 heurs, on a peine à imaginer les précautions, les angoisses et la durée qu’impliquait le moindre déplacement de nos ancêtres. Voici de quoi l’expérimenter par procuration : un rituel de protection pour voyager en char en Mésopotamie, une maquette de barque funéraire à neuf rangées de rameurs, à ne pas oublier de mettre dans son tombeau (Nouvel Empire, Egypte), ou encore un panorama d’Istanbul en 1818 pour bien distinguer le Bosphore de la Corne d’or. Le texte d’introduction est une errance de Philippe Djian qui affirme : « L’écrivain est comme un peintre, à ceci près qu’il doit fabriquer ses couleurs lui-même. »
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Critique parue dans la newsletter N° 377 - du 19 février 2015 au 25 février 2015