Des voyageurs à l’épreuve du terrain
Collectif
Aller explorer Babylone, Pergame, les cités de l’Orient antique, voilà qui n’était pas de tout repos au temps des pionniers (ni même aujourd’hui). Quel était l’envers de ces missions, comment étaient-elles organisées, financées, affrétées ? Comment en transmettait-on les découvertes, le souvenir ? Puisant dans le trésor des Archives nationales, ce catalogue (qui accompagne une exposition jusqu’au 19 septembre) dévoile les coulisses des grands voyageurs entre 1800 et 1960. Maladies (liste des malades du scorbut sur le Géographe de l’expédition Baudin de 1801 à l’île Maurice), problèmes matériels (clichés du Faidherbe, le vapeur portatif que la mission Marchand Congo-Nil de 1896-99 remontait sur chaque cours d’eau) et dangers plus sérieux (note du ministère des Affaires étrangères sur l’assassinat de Dutreuil de Rhins au Tibet en 1894) sont le quotidien des grands voyageurs. Quelques lots émouvant donnent une chair plus contemporaine à l’ensemble : la lettre de candidature de Paul Emile Victor pour s’embarquer sur le Pourquoi pas ? du commandant Charcot en 1933 ou, quarante ans plus tôt, celle de Gauguin désireux d’obtenir une mission artistique à Tahiti…
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Critique parue dans la newsletter N° 429 - du 28 avril 2016 au 4 mai 2016