Sur les chemins de la préhistoire, l’abbé Breuil du Périgord à l’Afrique du Sud
sous la direction de Noël Coye
C’est presque un personnage de bande dessinée : avec sa soutane sur ses gros souliers, son éternelle cigarette au bec et son assistante, vieille fille anglaise à la Agatha Christie, l’abbé Henri Breuil (1877-1961) mériterait déjà l’intérêt. A cela s’ajoute évidemment sa contribution à la connaissance de la préhistoire : pendant des décennies, il parcourt le monde, de la grotte de Niaux à celle d’Altamira (Espagne), de la caverne Romanelli (Italie) aux fresques rupestres d’Afrique du Sud. Faisant avancer la cause de la stratigraphie, soulevant de saines polémiques (sur l’aurignacien, notamment) et donnant à la discipline ses lettres de noblesse : en 1929, la chaire de paléontologie du Collège de France est créée à son intention. Agréablement illustré (photos anciennes, relevés à l’aquarelle), cet ouvrage constitue le catalogue d’une exposition rétrospective, qui se tient à L’Isle-Adam, commune d’adoption du formidable abbé. • Sur les chemins de la préhistoire, l’abbé Breuil du Périgord à l’Afrique du Sud, sous la direction de Noël Coye, Somogy, 2006, ISBN : 2-85056-945-5, 38 €. |
Critique parue dans la newsletter N° 11 - du 29 juin 2006 au 5 juillet 2006